Tristesse
De vieux poèmes qui datent de 2005, assez dépressifs. Le premier se trouve illustré dans mon premier post. Je voulais le remettre car ces poèmes fonctionnent ensembles.
Ne m'attends pas.
Ne m'attends pas ce soir, je ne rentrerais pas.
Je m'en vais dans la nuit, dans la tendre nuit noire.
Celle qui clôt les chemins
Et qui ouvre la porte
Du repos éternel que je ne mérite pas.
J'entends déjà Satan,
Et venir ses cohortes.
Le tourment m'emporte mais il est fait pour moi,
Alors me m'attends pas.
La nuit.
La mort prend son couteau,
Son grand couteau luisant
Et elle découpe la peau,
La peau de la nuit noire
Qui soupire, qui gémit.
Elle qui sert d'exutoire
Voudrait quitter la vie.
Mais elles sont liées encore,
La nuit noire et la mort.
Quand cessera-t-on de voir
La mort comme une nuit noire
Et la nuit comme un cri,
Un cri de fin de vie ?
Mélancolie.
Oh, ma Mélancolie
Vient donc, douce amie
Calme complice
De mes nuits.
Enrobe-moi toute,
Pénètre-moi bien,
Caresse-moi.
Que je t'aime !
Que je te hais !
Tu me tiens, tu es ma drogue...
Je ne veux pas que tu partes. Si tu t'en va, que me restera-t-il ? Les regrets, les remords, l'existence ?
Peut-être la tristesse qui est si dure avec moi.
Autrement dit rien.
Car tu es tout pour moi.
Tu me possède, tu m'anime.
Mon âme n'est remplie que de tes airs innocents.
Oh
mélancolie chérie, fais-moi mal, encore et encore. Je te veux cruelle.
Plus par pitié, j'ai besoin de cette douleur pour exister, pour ne pas
m'éteindre comme une vieille bougie usée.
Et puis ça fait tellement de bien...