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Je ressens donc j'écris
28 septembre 2009

L'Inspiration

Texte écrit en 2006, c'était ma vision de l'inspiration, ma façon de la voir et de la ressentir... ça n'a pas beaucoup changé, c'est un peu plus joyeux cependant : j'écris = je prends mon pieds !


Deleter_Cat__by_Tigerrising_1_

L’inspiration ? Un bouillonnement d’idées, plic, ploc, qui virevoltent. Et ces mots dans la têtes, ses phrases qui défilent comme sur les panneaux d’aéroports, belles, nettes, toujours plus nombreuses, elles passent et repassent dans un tourbillon, elles roulent dans l’esprit comme les vagues dans la mer ; celle-ci se défile, celle-là réparait. Vite, vite, il faut les saisir avant qu’elles ne disparaissent, peut-être pour toujours ! Elles sont si belles, si jolies… Ne les laissons pas repartir dans le néant, c’est maintenant, maintenant ! Oui, attrapons les ! Il faut les fixer sur quelque chose : moi, c’est à ce moment là que je griffonne sur mes cours, que je m’installe à mon bureau, que je prend le premier bout de papier qui me passe sous la main… Mais le plus souvent, j’allume ma lampe de chevet, je hisse le bloc-note de mon choix, et je le cale bien contre l’oreiller, dans la chaleur de mon lit. Et vite. Une page neuve, mon crayon. Bien sûr, il y a le grand accusateur, campé sur ma table de chevet. Ses deux aiguilles phosphorescentes dressées toutes deux à la verticale : une baguette pour me taper sur les doigts. Ah, mon cher réveil, je te l’ai déjà dit, je suis insomniaque. Tic tac, trois heures du mat. Mon plafond est toujours aussi vide et ma vie me semble aussi vide que mon plafond. Dans ce cas là, tu peux me charger de reproches, tu peux attiser les regrets, les remords des huit heures de cours du lendemain, et du contrôle de maths mal révisé… Mais quand je je serre bien fort mon crayon entre mes doigts, que les phrases sortent de moi et glissent vers le papier qui noircit, qui noircit… Alors tu as perdu. Le sommeil attendra que ma fébrilité se calme, et il n’en sera que plus doux, que plus calme et aimable. Devant le papier, et devant les idées, la mine diminue, la douleur revient dans la main, le poignet et le cou, mais je ne peux m’arrêter que vidée, ayant dit tout ce que j’avais à dire, le plaisir épuisé.

Les mains moites, hagarde, je sors de mon histoire, je quitte mes personnages, je lève le nez du papier encore bouillant, et je te regarde, monsieur le procureur. Tu as admit ta défaite et les aiguilles brandies comme des poings se sont affaissées… Mais si bas, si bas… Ciel ! Que le temps file vite quand on écrit ! Seulement deux pages, le quart de ce que l’on espérait, et deux heures déjà sont passées… Alors, épuisée, je repose le bloc avec ses amis, et le crayon aussi, et j’éteins la lumière. Tard, peut-être, mais ce soir là je sais que je n’aurais pas besoin de somnifères pour forcer le barrage.

Fantasy_Island_by_celsojunior

 

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Commentaires
T
Merci, effectivement, ça vient tout en bloc, je ne peux plus rien faire d'autre....
G
C'est vraiment interressant de voir comment tu l'as construit. La mise en place, la couleur que tu as choisi^^<br /> D'un bloc comme ça je trouve que ça représente bien le "écrire = prendre mon pied"<br /> Tu sais.. comme les lignes d'écris qu'on peu sortir d'un jet comme ça^^
Je ressens donc j'écris
  • Ici l'on s'exprime Par des mots, ou par des rimes Parfois je sombre dans le noir Et parfois se montre une magnifique lueur d'espoir Par ces mots et ces rimes Je choisis de poser mes pensés Le fait d'écrire n'est pas un crime Mais un moyen de faire l
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