Rêve inespéré
Elle rêve d’une vie
Elle rêve une fois
Sans détours dans son envie
Elle prend se rêve de joie
Ce rêve dans lequel elle espère
Qu’un jour s’arrête cette vie éphémère
En pensant au bout du monde
Qui n’est peut être pas différent de cette ronde
Elle rêve d’amour
Elle espère un sourire
Avec l’envie d’en finir
Sans plus attendre de retour
Ce retour tant inespéré
Qu’il en est presque oublié
Le retour probable d’un aimé
Qui est peut-être cendre désormais
Elle pense à l’oubli
A ce qui se rattache à sa vie
Sans vraiment réfléchir
A ce que c’est de mourir
Mourir, ce voyage futur
Le seul dont on ne connait pas l’horizon
Mais qui peut se faire de différentes façons
Et parfois même sans être au pied du mur
Elle réfléchit à ce monde
Tant immonde
Et si idolâtré
Qu’il irait jusqu’à se tuer
Offrir sa vie, se tuer
Donner son corps, s’achever
Laisser s’échapper son âme, mourir
Sans laisser de trace, partir
Elle referme les yeux
Pour se noyer dans les souvenirs
Ces vieux moments heureux
Auxquels il n’y avait aucun avenir
L’avenir se termine
Sans baisser de régime
Le feu de son action
Tant cruel et sans raison
Elle ouvre son cœur
A ce qu’elle voudrait aimer
Elle ferme son corps
A ce qui pourrait la toucher
Sans vraiment comprendre
Ce qu’est la vie et apprendre
Apprendre à rêver
Sans limites et sans frontières
Juste un monde qui ne peut exister
Que lorsqu’on repose sa chaire
Elle rouvre les yeux
De leurs couleurs si douces, si bleus
Puis ce reflet si merveilleux
Que l’on oublierait presque ce monde odieux
Un monde à refaire
Sans doute à rebâtir
Sans penser à détruire
Juste reprendre les bases oubliées à notre ère
Elle détourne le regard
A ce qu’elle n’espère
Juste dans le brouillard
Une silhouette apparaît
Et dans l’ombre des formes se dessinent
Les bras écartés comme pour accueillir
Cette femme qui ne rêve plus d’avenir
Mais ses pensées devinent
Ce rêve n’est qu’image
Devant elle se dresse un mirage
Elle essayera de tourner la page
Mais son âme, elle, à déjà quitté le rivage…